mercredi 17 août 2016

L'insouciance

Karine Tuil


Le sujet (éditeur)

De retour d’Afghanistan où il a perdu plusieurs de ses hommes, le lieutenant Romain Roller est dévasté. Au cours du séjour de décompression organisé par l’armée à Chypre, il a une liaison avec la jeune journaliste et écrivain Marion Decker. Dès le lendemain, il apprend qu’elle est mariée à François Vély, un charismatique entrepreneur franco-américain, fils d’un ancien ministre et résistant juif. En France, Marion et Romain se revoient et vivent en secret une grande passion amoureuse. Mais François est accusé de racisme après avoir posé pour un magazine, assis sur une œuvre d’art représentant une femme noire. À la veille d’une importante fusion avec une société américaine, son empire est menacé. Un ami d’enfance de Romain, Osman Diboula, fils d’immigrés ivoiriens devenu au lendemain des émeutes de 2005 une personnalité politique montante, prend alors publiquement la défense de l’homme d’affaires, entraînant malgré lui tous les protagonistes dans une épopée puissante qui révèle la violence du monde.

Mon avis

J'ai aimé... beaucoup

Je remercie Babelio et son édition Masse Critique ainsi que les éditions Gallimard de m'avoir permis de lire cet ouvrage.
J'avais beaucoup aimé le précédent livre de Karine Tuil "l'invention de nos vies" et cette deuxième lecture me permet d'inscrire cette auteure dans mes auteurs français préférés.
Ce livre nous raconte une longue descente aux enfers pour ses personnages principaux, menant à la fin de "l'insouciance" qui nous caractérise tous jusqu'à ce que des évènements tragiques nous changent.
 Au travers de Romain, qui part en Afghanistan avec l'armée et en reviendra traumatisé, de Marion également traumatisée par le suicide de l'ex femme de son époux, de François cet époux justement, dont la réputation est ternie par une affaire de photo déplacée, et enfin de Osman jeune homme noir brillant mais non issu du sérail politique habituel, l'auteure nous fait découvrir les profondeurs de ces âmes meurtries.
On y retrouve une critique de la politique actuelle et de son élite, ainsi que des dérives racistes et antisémites de notre société.
Ce dernier tome avait d'ailleurs déjà été traité dans son précédent ouvrage "l'invention de nos vies", que je recommande chaudement.
On ne sort pas tout à fait indemne de cette lecture qui reste tout de même dérangeante tant elle est réaliste, mais la conclusion reste malgré tout assez optimiste car la vie doit continuer, c'est une question de survie. 

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