dimanche 11 mars 2012

Penser l'adoption - éthique et philosophie morale


Penser l'adoption,Bruneau Perreau


Le sujet (éditeur)
Adopter un enfant abandonné, c’est poser la question du rôle de la famille, de l’éducation et de la responsabilité pour autrui. Adopter un enfant né sous X, c’est admettre que le corps ne fait pas destin et résister à la biologisation promue par les lois sur la bioéthique qui interdisent les mères-porteuses et limitent la procréation médicalement assistée aux couples hétérosexuels non fertiles. Adopter un enfant à l’étranger, c’est contribuer à définir les règles d’acquisition de la nationalité. Adopter un enfant en tant que célibataire, en tant que femme ménopausée ou en tant que couple homosexuel, c’est affirmer que la sexualité n’est pas tributaire de la reproduction.

Bruno Perreau plaide pour une vision plus ouverte, plus démocratique, des liens communautaires afin non seulement de reconnaître le pluralisme des modes de vie mais aussi de laisser libre court à leur créativité.

Mon impression
Je n'ai pas accroché
Je remercie tout d'abord Babelio pour son évènement Masse Critique, et l'éditeur Presse Universitaire de France pour son livre « Penser l'adoption : Ethique et philosophie morale ».
Ce livre est écrit par Bruno Perreau, dans la continuité d'une thèse réalisée à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Je suis vraiment désolée de commencer ainsi, mais je suis dans l'obligation d'être honnête : j'ai eu un mal fou à aller au bout de ce livre, pourtant pas très épais.
Le sujet m'intéresse pourtant beaucoup, et j'ai pars ailleurs entendu Mr Perreau dans l'émission « La Tête au Carré » au mois de janvier qui y avait fait une excellente émission en vulgarisant parfaitement son sujet et ses propos.
Je m'attendais donc à recevoir un livre facile à lire, et accessible à tous.
Bref, une belle vulgarisation sur un sujet somme toute assez complexe.
Malheureusement, j'ai eu l'impression de me retrouver avec un livre auquel je n'ai pas compris grand-chose (et ce n'est pas faute d'avoir essayé !).
Tout d'abord, je n'ai pas trouvé qu'il s'agissait d'une véritable réflexion sur le processus d'adoption d'aujourd'hui.
Il m'a semblé qu'il faisait un historique sur une grosse majorité du livre (l'histoire de l'adoption dans un 1er temps, de l'évolution des définitions de certains termes dans un 2nd temps, …) sans véritablement apporter de réflexion sur le sujet.
Il me faut préciser que cette impression que j'ai eu vient peut être du fait que j'ai eu beaucoup de mal à suivre l'auteur.
Je n'ai pas prétention à avoir la science infuse et à pouvoir tout comprendre immédiatement mais il me semble ici que ce livre n'est pas destiné au plus grand nombre, ou en tout cas aux non spécialistes du domaine comme moi. Je pense que ce livre s'adresse aux sociologues, et spécialistes du domaine exclusivement.
Un petit exemple vaut mieux que de longues paroles (page 109):
« La plupart des fonctionnaires permanents (note de moi-même : on parle ici des fonctionnaires qui travaillent dans les services d'adoption) se pensent riches de savoir-faire, donc légitimes, mais démunis face au faire-savoir des « experts » psychiatres et psychologues , des élus, voire des représentants des principales associations très présents sur la scène médiatique. Ils vivent une homologie structurale entre leur relatif déclassement et les milieux difficiles auxquels ils sont confrontés dans leurs pratiques ou l'ont été lors de leur formation. Cette homologie structurale ne s'exerce pas, pour autant, de façon uniforme : les professions les plus mobiles (celles qui s'appuient sur une légitimité extérieure au champ) échappent largement à cette autodépréciation. En d'autres termes, la centralité institutionnelle parmi les personnels ASE recouvre une certaine marginalité dans l'espace des rapports de savoir administratifs ».
Lorsque je suis tombée sur des phrases pareilles (l'exemple est relativement avancé dans le livre mais ce genre de phrases commence très tôt), au début je me suis accrochée : qu'a-t-il bien pu vouloir dire ?
Mais au bout de pages et de pages comme cela j'ai tout simplement laissé tomber.
J'ai lu les parties que je comprenais sans trop de difficultés (un historique pur et simple, telle loi passée en 19.., puis tel décret, puis telle jurisprudence, etc.) mais qui ne sont pas franchement passionnantes, et les parties qui sont finalement peut être plus intéressantes, je pense ne pas les avoir comprises.
Pour résumer, j'ai trouvé que ce livre ne s'adressait absolument pas à monsieur tout le monde.
Je suis désolée de ce jugement assez dur, je m'attendais vraiment à trouver un livre à la portée de tous et qui fasse réfléchir le plus grand nombre sur le processus d'adoption aujourd'hui pour faire bouger les choses.
Il me semble que l'auteur a beaucoup de choses à dire sur le sujet et que c'était un petit peu le but de cet ouvrage (d'après ce que j'ai pu en entendre à la radio), mais en ce qui me concerne, la mission a échoué...

dimanche 4 mars 2012

Miss Charity

Miss Charity, Marie Aude Murail



L'histoire (éditeur)
Charity est une fille. Une petite fille. Elle est comme tous les enfants : débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d'échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde. Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l'église, à la rigueur. Les adultes qui l'entourent ne font pas attention à elle, ses petites sœurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d'ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par cœur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l'espoir qu'un jour quelque chose va lui arriver...

Mon impression
J'ai aimé .... pas vraiment
J'ai trouvé ce livre très très enfantin.
Je l'ai emprunté au rayon adolescent : ceci explique cela...
J'ai adoré et dévoré toute mon adolescence les livres de Marie Aude Murail.
J'ai vu sur Babelio que Miss Charity était un des livres les mieux notés.
Je me suis donc lancée.
Le livre est très beau, de très jolies aquarelles accompagnent le texte tout au long du livre.
Mais je pense que j'aurais du laisser ce livre au rayon ado : l'histoire est vraiment trop simpliste à mon goût, et l'intrigue est tellement prévisible!
Bref, je pense que cela aurait pu être un de mes grands coups de cœur à l'âge de 12 ans mais là passé 20 ans, c'est un peu trop enfantin pour moi!