samedi 14 février 2015

Azadi

Saïdeh Pakravan


Le sujet (éditeur)

Téhéran, juin 2009. Après les élections truquées qui ont imposé pour la seconde fois Mahmoud Ahmadinejad à la tête de la République islamique d'Iran, une colère sourde s'empare de la jeunesse instruite de Téhéran et les manifestations se multiplient malgré une répression féroce. Raha, étudiante en architecture, son fiancé Kian et leurs amis, ont sincèrement cru que le temps du changement était arrivé. Mais la supercherie qui a permis à Ahmadinejad de s'autoproclamer élu a définitivement transformé leur crédulité en un sentiment de trahison profonde et d'injustice. Malgré les mises en garde de leurs aînés qui ont connu les révolutions antérieures, rien ne peut les empêcher de risquer leur vie et leur liberté en descendant dans la rue. Et malgré les suppliques de ses parents, chaque matin, Raha se lève pour aller manifester. Une première fois, elle doit sa survie à Hossein, jeune garde révolutionnaire, qui saura la mettre en lieu sûr. Mais quelques jours plus tard, Raha est arrêtée en pleine manifestation et une réclusion d'une violence inouïe bouleversera sa vie... Dans un pays où l'application de la loi est arbitraire et où le sort des femmes n'a aucune importance, Raha se bat pour que justice lui soit rendue. Mais ceux qui marchaient à ses côtés pour défendre des idéaux politiques sauront-ils l'accompagner dans cette épreuve ? Hossein, tiraillé entre ses sentiments naissants et sa loyauté vis-à-vis de sa foi aussi bien que du régime, la soutiendra-t-il ? Existe-t-il seulement une place, dans un tel contexte, pour deux êtres que tout oppose ?

Mon avis

J'ai aimé... beaucoup


Je remercie tout d'abord les éditions Belfond et l'opération Masse Critique de Babelio de m'avoir fait découvrir cet ouvrage.
Ce livre nous fait découvrir l'histoire de Raha, jeune fille issue d'une famille aisée de Téhéran, qui prend part au côté de ses amis étudiants aux manifestations qui suivent la réélection frauduleuse d'Ahmadinejad à la tête du République Islamique d'Iran en 2009.
Sans divulguer quoique ce soit, ce serait trop dommage, il va arriver beaucoup de choses à Raha lors de ces manifestations, et notamment (je peux le dire c'est un des premiers chapitres) la rencontre avec Hossein, jeune gardien de la Révolution.
Dans ce roman choral, on découvre donc avec Raha, Hossein et les autres, l'Iran sous un jour nouveau pour ma part. J'avais lu et adoré "Lire Lolita à Téhéran" qui se passe bien avant "Azadi", et qui couvre notamment la prise de pouvoir des Islamistes.
Avec "Azadi" j'ai découvert la façon dont vivent aujourd'hui les Iraniens.
J'ai trouvé l'écriture de l'auteure peu fluide et je n'ai pas beaucoup aimé le rythme. L'écriture m'a en fait beaucoup gênée. Je n'étais pas portée par l'écriture comme c'est très souvent le cas.
Malgré tout, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. J'avais du mal à me défaire de cette histoire terrible et j'ai finalement lu très rapidement ce livre car je voulais en connaître la fin. C'est finalement la façon dont est construit le livre, qui a contre-carré le style de l'auteure.
En conclusion, je suis ravie de cette belle lecture.

Belle du Seigneur

Albert Cohen


Le sujet (éditeur)


«Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante, exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs ils se verraient.»Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'œuvre de la littérature amoureuse de notre époque.

Mon avis

Grosse déception

Je n'ai pas d'autre mot. C'est une déception.
J'ai commencé par aimer ce livre, j'aimais le style, les descriptions, les personnages, ces nouveaux riches, dont l'auteur se moque.
Et puis sont venues les pages sans ponctuations, dans lesquelles ça part dans tous les sens, ça n'a plus ni queue ni tête, on ne voit pas où on va, écrire pour écrire.
Et j'ai lâché quand Solal a décidé d'expliquer à Ariane comment il comptait la séduire : des pages, et des pages, et des pages de descriptions, de pensées peu claires, pas construites, sans début ni fin de phrases.
Bref, je suis vraiment perdue. Je pensais me régaler en voyant toutes ces critiques dithyrambiques... Il n'en fut rien, je le regrette.