samedi 14 février 2015

Belle du Seigneur

Albert Cohen


Le sujet (éditeur)


«Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante, exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs ils se verraient.»Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'œuvre de la littérature amoureuse de notre époque.

Mon avis

Grosse déception

Je n'ai pas d'autre mot. C'est une déception.
J'ai commencé par aimer ce livre, j'aimais le style, les descriptions, les personnages, ces nouveaux riches, dont l'auteur se moque.
Et puis sont venues les pages sans ponctuations, dans lesquelles ça part dans tous les sens, ça n'a plus ni queue ni tête, on ne voit pas où on va, écrire pour écrire.
Et j'ai lâché quand Solal a décidé d'expliquer à Ariane comment il comptait la séduire : des pages, et des pages, et des pages de descriptions, de pensées peu claires, pas construites, sans début ni fin de phrases.
Bref, je suis vraiment perdue. Je pensais me régaler en voyant toutes ces critiques dithyrambiques... Il n'en fut rien, je le regrette.

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